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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 18:34

Je souhaiterais vous faire part de certains événements qui ont bouleversés ma vie depuis peu de temps et dont j'ai été en quelque sorte le témoin, peut-être plus. Je n'ai plus rien à perdre alors autant vous avertir. Tout a commencé un jour, alors que j'étais à la cafét' de mon université avec une bande de potes. On était en train de manger nos sandwichs, quand l'un d'eux, Nathan, s'est mis à lancer la discussion. Il avait trouvé un site qui, si on y publiait une photo de nous, nous la renvoyait mais au moment de notre mort. Voyant qu'on ne le croyait pas, il a sorti son portable et nous a montré deux photos.


La première le représentait dans le parking de l'université, où il garait chaque matin sa moto avant de venir en cours. Il se tenait à côté de sa bécane, le casque sous son bras droit et le guidon dans la gauche. Son visage de grand bébé, cheveux blonds frisés, yeux bleus et lèvres charnues, souriait. Je pense que c'est sa copine qui a pris la photo à ce moment-là, mais ce n'est pas important. L'autre photo la représentait dans la même posture mais avec un visage horrible : la moitié gauche du crâne était complètement défoncée et un œil éclaté laissait couler un liquide noir sur sa bouche, toujours souriante. J'ai été pris d'un haut-le-corps à cette vision pendant que les autres sifflaient ou bien s'esclaffaient de rire.


-La vache, C'est super bien fait ! Photoshop ?


-Aucune idée, répondit Nathan. Sûrement un type qui bosse dans le cinéma gore et qui veut soit tuer le temps, soit se faire connaître


-Eh bien qu'il reste dans son coin avec ses ambitions plutôt que de publier de telles horreurs. T'as eu ça où ? Demandais-je.


-J'sais pas, une espèce de trombi. Je dois avoir le lien dans mon historique. Vous voulez que je vous l'envoie ?


Il y eu quelques refus, plus par suspicion que par peur, mais Max accepta l'offre. Le lendemain, il nous exhiba son cliché : on le voyait allongé sur le plancher de sa chambre, bras croisés derrière la tête. Même l'ombre du photographe, sa petite amie, était visible. Il était en revanche méconnaissable sur l'autre, couvert de sang des pieds à la tête, des plaies profondes s'étalant un peu partout sur le torse, et l'ombre ne tenait plus un appareil photo mais un long couteau de cuisine. 


-Ta copine aide son père dans sa boutique de charcuterie ? demanda Alexandre.


Là-dessus, tout le monde éclata de rire, même moi. J'aime bien l'humour noir, sanglant ou non, et j'avais besoin de me détendre. C'était juste une connerie trouvée sur le web, le seul truc qui me gênait était de voir les deux photos, la normale et la "sanglante", côte à côte, l'expression du visage de mes amis ne changeant pas. Comme si ils ne se rendaient pas compte de leurs blessures...Mais ce n'étaient que des photos, impossible que leur visage puisse bouger sur elles. On était donc là, à se marrer, quand le portable de Nathan sonna. Un SMS. Il le lut et quand on lui demanda qui c'était, il répondit juste "Rien, sûrement un faux numéro".


Poussé par la curiosité, je me suis décidé à explorer ce fameux site. Trombinodeath, que ça s'appelle. Une page noire, toute simple, avec un champ pour entrer notre adresse mail et la photo que l'on souhaitait "gorifier". Le mec proposait même des albums de ces anciens clients, tous satisfaits si l'on en croyait son message en dessous. Les photos ne différaient pas trop de ce que Nathan et Alexandre m'avaient montré, une normale et une sanglante juste à côté. Il n'y avait pas que des jeunes de notre âge mais également des plus ou moins âgés. Je continuais mon exploration mais la photo d'une petite fille blonde de quatre ans, un bras écrasé et le crâne en partie broyé, me décida à détourner les yeux de mon écran. Conneries. Je fermais la page et allais me coucher.


Le lendemain, je remarquais que Nathan était plus pâle que d'habitude. Son teint rose et frais avais quelques teintes en moins et des cernes étaient apparues, comme si il n'avait pas dormi de la nuit. Il jetait des coups d’œil maniaques à son portable et dès que la sonnerie de ses sms sonnait, il envoyait un message avant de le claquer d'un geste brusque. On se posait pas de questions, sûrement un problème avec sa petite amie ou un truc dans le genre. Pour détendre l'atmosphère, on se remit à parler de Trombinodeath. Bastien nous a montré sa photo : il était dans une barque avec son oncle, grand amateur de pêche, mais les deux avaient disparus sur l'autre partie, la "gore". Bien que ça l'était beaucoup moins que les autres. Enfin, celle d'Alexandre le représentait, bras derrière la tête, dos à un mur tout comme son pied droit. Sur la suivante, on le voyait avec sa jambe arrachée, du sang coulant à flot, et une bonne partie de son bras manquait. On y voyait même un os dépasser. Le tout avec explosions de sang. Je courût vers les toilettes rendre ce que j'avais sur l'estomac, c'était vraiment trop horrible. Quand je revint à la cafet', l'ambiance avait changée du tout au tout. Tous se fixaient d'un air...bizarre. Je ne savais pas comment le décrire à ce moment-là.


-J'te savais pas si sensible, ricanait Max. Un bon "vendredi 13" et ça te passera


-C'est bon arrêtez avec vos conneries, c'est soûlant ! cria Nathan d'une voix geignarde.


Il était au bord des larmes et tentait de se contenir en essuyant ses sanglots d'un air rageur. Finalement, il se leva, prit son sac et se dirigea vers la sortie. On était tous là, comme des crétins, tentant de comprendre pourquoi il avait agi comme ça. Aucune de ses ruptures avec une fille ne lui avait jamais causé autant de soucis, peut-être qu'un de ses proches était décédé. On discutait de ce qui pouvait bien lui arriver quand soudain, un bruit de carrosserie se fît entendre du parking. Vu qu'il était assez loin de la cafet', le choc devait être violent pour qu'on puisse l'entendre d'ici. Tout le monde se précipita pour voir, et j'étais presque heureux d'avoir déjà rendu aux toilettes ce que j'avais avalé.


La victime était Nathan, projeté contre le sol, la tête contre le coin du mur séparant la rue de l'université. Sa moto était couchée sur le flanc, à quelques mètres de lui. Le choc devait être violent pour qu'il se retrouve aussi loin de sa bécane. Mais le plus effrayant était son visage : la moitié gauche du crâne complètement défoncée, à découvert, et un œil éclaté laissant couler un liquide noir sur sa bouche. Les profs nous ordonnèrent de nous en aller tandis qu'une large tâche de sang s'écoulait en cercle autour de sa tête et ça, ça n'apparaissait pas sur la photo. On entendit la sirène des ambulanciers peu après mais c'était trop tard, Nathan était mort. On avait pas trouvé de témoins et bien que l'accident de la route fût la chose la plus logique, c'était tout de même improbable puisqu'il était encore dans le parking. Il aurait fallu qu'un bolide lui fonce dessus pour l'amocher autant mais là encore, la marge de manœuvre était trop étroite pour permettre un tel exploit et pour 
filer sans se faire remarquer.


Le jour de la mort de Nathan était un vendredi. Alors que nous nous étions content de vivre deux jours de répits entre les études, lui pouvait se targuer d'avoir un repos éternel...J'avais décidé de rester dans mon apart', tout comme Alexandre. Bastien rentrait chez ses parents et Max chez sa copine. Je me demandais si c'était une bonne idée vu que l'un de nos amis était mort presque sous nos yeux. On aurais pas dû se séparer aussi tôt, la ressemblance était tellementfrappante...Je passais la journée du samedi à me retourner ces pensées, n'osant ouvrir le trombinodeath au cas où...mais non, ce n'était qu'un hasard. Finalement, la répétition que j'avais le lendemain avec la troupe de 
théâtre dont je faisais partie me calma. Jusqu'à ce que reçoive un appel d'Alexandre.


-Allô ?


-Je viens de recevoir un appel de la mère de Bastien. Il s'est noyé avec son oncle alors qu'il était à une partie de pêche, dit-il d'une voix rapide.


Je fîs tout de suite le lien dans ma tête. L'ordre des photos, puis celui des morts...Bordel de M-


-Appelle Max ! Grouille-toi ! Je prend sa mère !


Je raccrochais tout de suite et composais le numéro de la mère de Max. Une tonalité...Deux tonalités...Trois tonalités...décroche, vite...


-Allô ?


-Allô madame ? C'est un ami de Max. Est-ce qu'il est chez vous en ce moment ?


-Non, il est chez son amie, me répondit-elle, quelque peu surprise par mon ton pressant. C'est une urgence ?


"Oui madame, votre fils est certainement en train d'agoniser en ce moment même, poignardé par sa "petite amie". Préparez la boîte et de mouchoirs, et d'enterrement, je vous rappelle dès que j'ai du nouveau", me retins-je de dire.


-...Non...c'est rien. Bonne journée à vous et désolé du dérangement.


Je raccrochais, fébrile. Il ne fallait pas que je dise quoi que ce soit. Imaginez un peu que toute ma théorie sur ce soi-disant trombi de la mort ne soit qu'une imbécillité et que j'ai tort, je passerai pour quoi après ? J'attendais donc l'appel d'Alexandre. Mon téléphone sonna peu de temps après.


-Alors ?


-T'avais raison...Putain t'avais raison...


Mes doigts se crispèrent sur l'appareil. 


La suite ressemble à n'importe quel Derick ou Navarro. Larmes, médias, petites coupures dans les journaux et interrogatoires. La responsable de la mort de Max était bien sûr sa copine. Pourquoi avait-elle fait ça ,en revanche, c'était un mystère. Elle était muette, parlait dans le vide, on avait rien pu tirer d'elle. Je crois que ses parents songent à l'envoyer dans une clinique psychiatrique. Quand à Bastien, les preuves étaient comme noyées avec lui. Rien. Son corps et celui de son oncle avaient été repêchés mais aucune trace de lutte ou de drogue n'avait été trouvée. Les preuves semblaient disparaître.


Je m'était bien sûr gardé de parler du trombi aux policiers. Tout cela n'était qu'un hasard. Oui, tout cela n'était qu'un hasard, et rien d'autre. Il n'existait pas de site internet pour tuer les gens à l'aide d'une simple photo. Les phénomènes paranormaux n'existaient pas et il faudrait de toute façon une très grande méticulosité pour réaliser ces meurtres. Du pouvoir, aussi. Mais qui paierai et organiserai tout cela juste pour tuer des adolescents ayant voulu blaguer sur un site internet un peu gore ? Je leur parlais néanmoins du comportement étrange qu'avait eu Nathan le jour de sa mort et de l'anxiété qu'il dégageait à chaque fois qu'il regardait son portable. Les policiers restèrent stoïques, mais ils m'indiquèrent qu'aucun message de menace ou de suicide n'avait été trouvé sur ce dernier.


Au final, il ne restait qu'Alexandre et moi. Je n'oubliais pas la photo qu'il m'avait montré quelques jours avant, elle était gravée dans ma mémoire comme toutes les autres. Quelle belle photo-souvenir que celle de ses amis, souriants, massacrés. On ne se quittait plus, ou bien le moins possible. On passait toutes nos soirées ensemble, nos repas du midi, nos heures d'études. Les autres nous laissaient tranquilles, pensant qu'on devait faire notre deuil. Inutile de vous préciser qu'on évitait le plus possible des quais de gare. Même si c'était complètement stupide, on n'osait pas s'approcher des trains. Tout cela n'était qu'un hasard, mais une partie de moi était tiraillée par ce qui allait être une certitude.


Une semaine passa et Alexandre décida de rentrer chez lui voir ses parents. Aucune partie de pêche n'était prévue et il n'avait pas de petite amie, ce qui me fît pousser un petit rire nerveux. Le problème était que pour rentrer chez lui, il lui fallait prendre un train. Mais une semaine était passée et les autres étaient morts très peu de temps après avoir reçu leurs photos, je pensait donc que tout danger était écarté, même si il n'y avait jamais eu aucun danger puisque ce n'était qu'un pur et simple hasard. Je me décidais cependant à l'accompagner, juste au cas où. Mais la tragédie frappa.


Le train qui devait porter Alexandre chez lui était en retard, ce qui ne semblait pas l'arranger : il était pâle, comme malade. Nous étions assis sur un banc à l’extérieur, sur le quai opposé à celui où il se trouvait sur la photo. Je me proposai pour aller lui chercher un thé. Une bonne boisson chaude et il retrouverait ses couleurs, comme je le voulais, ce afin d'effacer le moindre petit doute qui résidait en moi. Il avait acquiescé d'un signe de tête. Je me suis levé pour aller au distributeur de boissons, puis la scène fût à jamais imprimée dans ma mémoire. Le tintement des pièces insérées dans la machine, l'annonce du haut-parleur de la gare, puis le grondement du train qui passait à toute vitesse et dans lequel se fondait un craquement sinistre. Presque sans surprise, je me dirigeais vers la sortie, un gobelet de thé vert à la main, et une fois sur le quai je tournais lentement les yeux vers l'endroit de la photo.


Vous connaissez désormais la scène. Le petit orchestre de mes pensées s'était tu pour ne laisser place qu'à un silence assourdissant. Je le savais. Je savais que ça allait avoir lieu et je n'ai rien fait pour l'en empêcher, trop obtus dans mes pensées rationnelles et pourtant enclin à un doute...
Je ne sentais plus rien tellement j'étais plongé dans mon horreur. À mon "réveil", je me trouvais assis dans une ambulance, une couverture de survie sur le dos et le gobelet de thé désormais froid serré dans mes mains. Ce sont les paroles de deux hommes, tout près du véhicule, qui m'ont définitivement sortis de ma léthargie :


-Et lui, il doit être éliminé comment ?


-Attends, je regarde...Nan, il est pas sur la liste. On le laisse.


Quelques secondes après ces paroles, une sonnerie de portable retentit, me faisant sursauter et renverser le thé. Mon portable était en mode vibreur, aussi eus-je l'immense surprise de trouver dans ma poche celui d'Alexandre. Il avait dû me le glisser avant que je ne rentre dans la gare. J'ouvris le sms reçu et put lire "L'équipe Trombinodeath est ravie de vous avoir rendue service. Puissiez-vous trouver le repos éternel". Je parcourût les anciens sms : il y en avait un petit tas, tous signés par « l'équipe de Trombinodeath ». Quelques secondes plus tard, un autre sms, cette fois-ci pour moi, s'afficha sur lécran : « tu n'as rien vu, tu ne sais rien, et tu ne feras rien. Autrement, tu figureras sur la liste. »


Je levais les yeux vers la foule. L'un des hommes y était, remuant son portable en l'air en me fixant avant de tourner les talons.


Ce soir, je me suis enfin décidé à retourner sur le Trombinodeath. Les corps de mes amis y figurent, "satisfaits". Je me suis pris en photo dans ma chambre et je l'ai envoyé sur le site, mais je n'ai pas besoin qu'on me la renvoie pour savoir de quoi je mourrai. Car après tout, la corde est déjà sur la première.

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 17:22

Topic tiré d'un forum, à présent supprimé :



"Subject : Hasard


Jess-x : J'ai trouvé sur plusieurs forums des discussions autour d'une image qui porterait apparemment chance. Beaucoup de membres auraient témoigné sur la véricité de cette information mais je n'arrive pas à mettre la main sur "Hasard", le nom présumé de cette image. A chaque fois que je demande plus d'infos sur celle-ci, on ne me répond pas !! J'aimerais savoir une bonne fois pour toute ce que c'est et où la trouver. Merci.
Jojocab99 : Un fake pour les newbies, cherche pas. Si une image portait VRAIMENT chance on le saurait. Wink
Victoriah : j'en ai aussi entendu parler, si vs avez plus d'infos mp-moi merci
Kiwii : LOL. Bande de pigeons
X-bubble-x : Je pensais que ce serait un gros fake ton histoire, mais j'ai demandé à ma tante qui est voyante des infos sur cette image, et elle la connaît effectivemment !!! Selon elle c'est une photo souvent utilisée dans le milieu de l'art divinatoire, et y aurait dessus une personne qui sourit ou pleure... elle a pas voulu m'en dire plus, affaire à suivre...
Jojocab99 : Ca sent le multicompte haha
Yumad : Flippant, j'en ai aussi entendu parler de ce truc...
Voici le message qu'un de mes contacts facebook m'a envoyé. Je ne fais que le relayer, les fautes sont totalement authentiques... Mais ça ressemble à une chaîne de merde encore une fois : 
"Si vos contacts vous envoient en discussion instantanée un fichier appelé Hasard.exe ne cliquer surtout pas c'est un virus !!! une amie c'est fait piraté avec ça !!! protégez absolument vos comptes"
Waterloo66 : Une image en .exe ? Mais bien sûr ! --'
Jess-x : Merci à tous pour vos infos ! Vous êtes bien le seul forum qui ait voulu m'en dire plus...
Li-Li-Th : J'ai trouvé un truc intéressant pour vous !! C'est copié/collé d'un autre forum :
"Vous avez déjà entendu parler de hasard.bmp ? Non ? C'est une image qui peut vous apporter bonheur, malheur, chance, malchance... Gare à vous cependant, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains.
Apparue en 2005, cette image est passée de contacts en contacts. C'est à la base une chaîne comme le témoigne un extrait du mail initial :
"La chance sera-t-elle de la partie aujourd'hui ? Je te le souhaite. Envoie cette image à tous tes contacts et tu verras l'expression du hasard. Attention, si tu ne l'envoies à personne, il y a plus de 80% de chance que Hasard.bmp montre la malchance... MARCHE VRAIMENT" "
Kiwii : C'était pas censé être en ".exe" déjà ?... Le format d'extension a changé c'est pas normal
X-bubble-x : Hellooo j'ai requestionné ma tante ! Comme le dit Li-Li-Th elle aurait reçu cette image par mail en 2007, soit 2 ans après son apparition... Elle m'a dit que c'était possible qu'elle l'ait encore, elle va chercher !!
Victoriah : mais si c passé de contacts en contacts pk bcp de gens en ont jamais entendu parlé ???
Li-Li-Th : Pour Victoriah => je copie la suite :
"L'affaire Hasard.bmp aurait été étouffée vers 2008. Beaucoup de gens qui l'ont vue n'ont pas décidé de l'envoyer, car des témoignages affirment qu'il "ne faudrait jamais connaître la malchance d'Hasard.bmp"."
Donc en fait, c'était un accord tacite entre les gens qui l'ont reçue, ils ont décidé de pas l'envoyer pour le bien de leurs contacts... Ca fait froid dans le dos...
Gloups : Etonnant que tout le monde décide de ne pas envoyer cette photo comme ça... Ca devait être dans l'inconscient collectif de tous ceux qui ont vu l'image, j'ai vu ça en sociologie !
LovelyDay : Oh allez, tout le monde parle de ce truc comme si c'était horrible... D'ailleurs, je croyais que ça portait plus chance que malchance ?...
Li-Li-Th : Effectivement, Gloups ! LovelyDay : En fait ça a l'air de dépendre des témoignages... Là j'ai une personne qui se dit "satisfaite de Hasard.gif".
Waterloo66 : L'extension a encore changé... :/
LovelyDay : Mouais... Ca a l'air d'être une grosse légende urbaine ce truc, en plus c'est pas cohérent parce que comme ont dit Waterloo66 et Kiwii, les extensions correspondent jamais et les témoignages sont illogiques.
X-bubble-x : Les gens !!! Je vais chez ma tante demain, elle vient de m'appeler, elle a retrouvé l'image !! Dès que je suis chez elle, elle me donne la clé USB avec Hasard et quand je rentre je la mets sur le forum ok ???
Victoriah : mais donc ta tante elle a revu l'image ????? Surprised
X-bubble-x : Je lui ai posé la question, elle m'a dit qu'elle avait pas osé la revoir. Elle l'a simplement mise sur sa clé USB !
Jojocab99 : Bon finalement je commence à croire à votre histoire... Mais ça a sûrement un rapport avec la parapsychologie, car je ne pense pas qu'une image puisse tout bonnement provoquer chance ou malchance !!... Li-Li-Th, poste ton témoignage positif s'il te plaît !!
Li-Li-Th : Le voici : "Hasard.gif m'a aidé dans ma vie. C'était vraiment mon jour de chance. Je l'avais reçu d'un e-mail de ma meilleure amie. Elle voulait mon bien de toute façon, c'est par amitié qu'elle a tenu à me l'envoyer. Je transmis l'image à tous mes contacts et quand je l'ouvris, une personne avec une veste en jean me souriait tendrement. Une agréable sensation parcourut mon corps, j'étais à présent détendue. Je ne sais pas à quoi c'est dû, mais je ne crois que ce que je vois, et croyez-moi, ce jour-là, j'ai vu ! Oui, j'ai vu les effets de Hasard.gif ! Car je reçus une promotion à mon travail, et on m'annonça la guérison de mon mari gravement malade ! Ce fut un très beau jour. Si regarder tous les jours cette image pouvait m'apporter à chaque fois de la chance, je le ferai ! Mais je pense qu'il ne faut pas en abuser. Et puis dans le mail il est indiqué que cela peut porter malchance également... Je conseillerais à tous ceux qui ont le choix de regarder cette image de foncer ! Nous provoquons le hasard tout le temps, une fois de plus, une fois de moins, c'est rien du tout !..."
Victoriah : là ça donne envie de la voir :p
Jess-x : Wow ! Vous avez trouvé beaucoup de choses ! Merci beaucoup ! Mais comment on peut savoir si on est chanceux ou pas ?
Li-Li-Th : Sur un autre site encore : "Si vous fixez cette image intensément durant plusieurs minutes, un signe de chance ou de malchance apparaîtra." Donc apparemment on reconnaît directement si on est chanceux ou pas.
LovelyDay : En fait je sais pas où tu cherches Li-Li-Th mais tu trouves beaucoup de truc... Sur le surface web (le web normal) on trouve presque rien, mais j'ai cherché sur le deep web et j'ai trouvé des témoignages aussi !!
Jojocab99 : LovelyDay envoie tes liens en onion par MP, je vais aussi aller sur le deep pour voir !
Kalila : Je confirme, sur le web normal, il n'y a plus aucune info... Comme si tout avait été supprimé ! C'est pas possible pourtant !
Gloups : Bon dès que X-bubble-x poste l'image je peux cliquer en éclaireur si vous voulez ! J'ai trop hâte de voir ce que c'est !
Kalila : Ouais moi aussi !! Ca vous dit qu'on clique tous en même temps ?
X-bubble-x : C'est bon j'ai la clé USB !! je l'héberge, vite !
Victoriah : nan Kalila g trop peur de cliquer moi en fait xD
Li-Li-Th : X-bubble-x, ta version est en quoi ? .Gif ? .Exe ? .Bmp ?
X-bubble-x : .Gif ! Ca charge là ! Je l'ai pas regardée pour l'instant, j'ai trop peur aussi xD
Jojocab99 : Peut-être qu'il y a deux versions de Hasard en réalité !! Une du genre Chance et l'autre Malchance... Et ceux qui transmettent la chaîne ne sont pas au courant qu'il en existe deux !
X-bubble-x : Bon le gif fait environ 2 Mo, c'est long à charger là x)
Au fait, ma tante vient de m'envoyer un message en me disant de ne montrer Hasard à personne, car elle n'a pas envie qu'elle refasse surface sur le web !
Li-Li-Th : Vite il me tarde de le voir :p 
X-bubble-x : J'ai copié le lien et j'ai tout de suite refermé l'onglet :p Qui pour voir en premier ??
le lien : http://hpics.li/3495e77
Gloups : Arnaque, c'est un gif et ça bouge pas ! x)
Li-Li-Th : Faut le regarder "intensément durant plusieurs minutes" je rappelle hein !!
Gloups : Je vais pas perdre mon temps à regarder ça durant une heure --'
Victoriah : ça fait 30 secondes que je regarde...
Jess-x : Oh tu l'as postée X-bubble-x ??? Merci beaucouuuup ! On l'a enfin trouvée cette image dont tout le monde parle à demi-mot ! Smile je la regarde aussi !
Gloups : Bon ça fait je sais pas combien de temps et toujours rien
Victoriah : ooooooooh putaiiiiiiiiin
Li-Li-Th : Quoi ???
Victoriah : le truc m'a souri c'est bon signe ou pas ???
Li-Li-Th : euh oui je crois oui !
Victoriah : je me sens bizarre
Gloups : VICTORIAH T'AS VU PAREIL QUE MOI ??
Victoriah : OUII je pense !! un sourire horrible 
Kalila : Remix de Smile.jpg ? xD
Victoriah : c'est pas drôle putain
LovelyDay : j'ai vite fermé quand ça a commencé à s'assombrir !! Hideux !
Jojocab99 : j'ai trouvé le même fichier sur le deepweb ! flippant franchement, et je me sens plus stressé que d'habitude là
Kiwi : Je retire ce que j'ai dit, vous n'êtes pas des pigeons. 
Kalila : je l'ai aussi vue, c'est bon. j'espère que c'était "chance" pour moi, j'ai pas vu de signe annonciateur...
X-bubble-x : je me suis enfin décidé à la voir... je ferai aucun commentaire. Je me sens exténué, j'aimerais aller me coucher mais je vais pas dormir. Ce truc a réussi à me crever.
Waterloo66 : Moi je vois juste un truc qui bouge pas...
Jess-x : La curiosité est un très vilain défaut, je n'aurais pas dû essayer d'en savoir plus. Je comprends pourquoi plus personne ne parle de ça sur le web normal à présent... Je pense que cette image peut rester entre nous, évitez de l'envoyer à des gens extérieurs du forum. Je demande aux modérateurs la suppression de ce topic. Ceux qui ont vu Hasard.gif comprennent pourquoi.
Moderateur : La présence de telles images sur le forum ne devrait pas être autorisée. Comme Jess-x me l'a demandé par MP, je supprime ce topic."


C'était moi Jess-x. Les membres du forum qui disent avoir vu Hasard.gif ne se connectent plus depuis cet incident.
Des recherches complémentaires m'ont permis d'en savoir plus sur ce gif : il en existerait effectivement plusieurs versions, une appelée Hasard.Chance et l'autre Hasard.Malchance. Sur 100 mails d'envoi de Hasard.gif, seuls 10 contiendraient Hasard.Chance, ce qui expliquerait la présence d'un plus grand nombre de témoignages négatifs à propos de l'image. 
La version qui fut autrefois postée sur le forum était Hasard.Malchance. Evitez de la transmettre à votre entourage. Cette image doit rester confidentielle. Merci de votre compréhension.
Quant à moi, je préfère rester évasive en ce qui concerne les conséquences dans ma vie d'Hasard.gif. Découvrez-les vous-même si vous le souhaitez, mais ne répandez pas le mot.


http://hpics.li/3495e77

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 12:36

Bonjour, je suis une fille de 16 ans et je vais vous conter mon histoire. J'ai toujours été passionnée de musique, et des forums de musique par conséquent. Je traînais toujours dessus, pour découvrir de nouveaux artistes et nourrir mon iPod. Il y avait souvent des liens de téléchargement sur ces sites. 

Je vis un sujet dont le titre était "Sensations magiques : écoutez ce mp3 [TELECHARGEMENT]". 
Ce topic décrivait un fichier mp3 qui décuplait les sens. J'avais déjà entendu parler d'iDoser, je pensais que c'était un lien de ceux-là, mais comme pour me contredire, tout de suite après ma réflexion, je lus que l'auteur disait : "ce n'est pas la drogue virtuelle et néfaste qu'est iDoser". Me voilà rassurée. Le téléchargement accompli, le fichier netsiltnod.mp3 était bien au chaud dans mon disque dur. Je décidai de le mettre dans mon iPod sans l'écouter avant. Le transfert prit beaucoup de temps, pour un fichier de seulement 3,17 Mo qui s'était téléchargé sans aucun mal. Je savais déjà que quelque chose ne tournait pas rond.
Lasse, je mis mon iPod dans mon sac en attendant le lendemain. J'avais hâte d'écouter ce fameux mp3 dans le bus.
Le lendemain, je me levai bizarrement du mauvais pied ; une splendide journée débutait pourtant. Tout me paraîssait fade. Je pris mon petit-déjeuner sans plaisir, attrapai mon sac et fonçai jusqu'à l'arrêt de bus. Je montai de justesse dans celui-ci.
Rejoignant ma place habituelle, je galérais en défaisant les noeuds de mes écouteurs. Une fois ceux-ci placés dans mes oreilles, je démarrai le lecteur mp3. Mon premier réflexe fut de sélectionner la mystérieuse chanson. M'attendant au pire comme au mieux, plus attentive que jamais, j'attendis. J'allais enfin savoir ce qu'était cette musique trippante favorite des internautes. Patiente, j'attendais. Un léger bruit s'élévait dans mes tympans. Je mis le volume au maximum. Moi qui avais toujours peur d'avoir des acouphènes, cela ne me gêna pas le moins du monde. Pour cause, toujours rien, sauf cette rumeur qui persistait. Je sentais l'arnaque. Si cela se trouvait, ces internautes avaient mis à disposition ce mp3 pour piéger, uniquement. J'étais tombée dedans comme une bleue. Mais oui, c'était pourtant logique ; quelle chanson peut dépasser les sens de l'ouïe pour sublimer tous les autres ? Un bruit blanc prit soudain le dessus sur qui ma voix intérieure qui fabulait. Deux minutes s'étaient tout de même écoulées depuis le début de la chanson. Ce son arrivait à toute vitesse à mes oreilles, il enflait, encore et encore. Il me rappelait l'ambiance particulière d'un métro qui arrive à une station ; un écho magnifique, la sublimation du rien, puis la danse des lumières, le coup de vent qui vous décoiffe, ce sentiment d'insécurité quand une masse qui vous semble informe sur le coup vous fonce dessus. Effectivement, je voyais à présent des lumières dansantes, des frissons parcoururent mon corps, et ma température corporelle chuta. La tempête, le souffle de vent interne enflait. Mes sens semblaient mis en exergue. Sur le moment je ne me rendais pas compte que des cris passés à l'envers me dévastaient les conduits auditifs. Une fois sortie de la torpeur déclenchée par cette redécouverte de mes sens par la musique, j'entendis ces décibels déchirants, au sens propre et figuré, des cris samplés sur des rires passés en boucles, des hurlements de jouissance démoniaque, qui me retournaient les yeux. Mon rythme cardiaque s'accélèra ; je n'arrivais presque plus à respirer, je suffoquai littéralement. 
Je sentais le son passer de mes oreilles à mon cerveau, rejeté jusqu'à mes narines, il coulait à présent dans mon sang, tout se confondait en moi. Soudain, la mélodie responsable de ma souffrance s'arrêta. Plusieurs voix superposées semblaient dire : "Entsil Tnod". Puis "DON'T LISTEN". Mon iPod s'éteignit. Mes yeux également. 
Je me réveillai, dans le bus, qui ne roulait plus d'ailleurs. J'étais sur la banquette arrière et tout le monde me regardait. Je me redressai brusquement. On m'expliqua que j'avais fait une crise d'épilepsie ; du moins c'est ce que les gens pensaient. Je fis des tests plus tard : je ne suis en aucun cas épileptique, mais en très bonne santé. 
Je sais que si je me suis évanouie, c'est à cause du fichier mp3 netsiltnod. Mon iPod ne marcha plus. Je dus le restaurer, ce qui effaça toutes mes chansons. Sauf une. Devinez laquelle ?
Maintenant, quand j'écoute mon iPod en lecture aléatoire, c'est comme la roulette russe. 
Si je retombe sur ce fichier, je ne sais pas ce qui m'arrivera cette fois.


Pour les plus courageux, voici le lien de la chanson :  



 



 

Bonne écoute. 
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 12:34

Je ne sais pas si vous connaissez le Deep Web. C'est le web qui contient toutes les pages non indexées par les moteurs de recherche. Mon explication est simple, mais y accéder est beaucoup plus complexe en vrai. Ces pages sont peut-être introuvables sur Google, mais il est possible de chercher des informations dessus si vous ne savez pas ce que c'est et que vous souhaitez approfondir le sujet. En bref, j'ai téléchargé sur le Deep Web un plug-in bien spécial.

Je sais ce que vous vous dites, connaisseurs du Deep, contrairement aux novices. Il ne faut pas télécharger dessus, il y a plein de virus, blablabla... Mais mon problème n'est pas que je suis tombé sur un virus. Le plug-in était réservé à Facebook, et au début tout allait pour le mieux : il était dit que cela permettait de nouvelles fonctionnalités, comme par exemple passer du journal au mur, action impossible, en moins de deux, ou même d'avoir une nouvelle messagerie instantanée, l'explication accompagnée bien sûr de plusieurs captures d'écran qui garantissaient une certaine fiabilité... Mais lorsque je l'eus installé, rien ne se déroula comme prévu. J'étais naïf. 
Le plug-in était en réalité appelé "Hatebook". Je ne m'étais pas posé de questions en lisant le titre. Le contenu seul aiguisait ma curiosité. 
Déjà, le plug-in ne s'installa pas sur mon compte Facebook, mais sur une fenêtre à part. Le design de Hatebook était rouge clair, avec de grosses lettres blanches. Dans une pop-up, des chiffres apparurent à l'écran. Il y avait sur la fenêtre ouverte une case sélectionnable où l'on pouvait taper des lettres. J'écris au hasard : "F". Mes contacts Facebook dont le nom commençait par un F apparurent sous la case. Ne savant pas ce que je faisais, je cliquai sur le nom de ma cousine Fanny. Le compte à rebours se déclencha. La fenêtre vira soudain au rouge sang, et le bruit des nouveaux messages dans une discussion instantanée retentit, dix fois plus fort que d'habitude. Chaque seconde s'écoulant était marquée par ce son, qui devenait de plus en plus dérangeant. Il restait à présent 22h avant que le compte à rebours ne se finisse. 
En descendant mon curseur sur la fenêtre, je vis un message accompagné de deux boutons, "Oui" et "Non".
"Vous venez de lancer un défi à Hatebook. Le rendre plus complexe ?"
Curieux et excité, je répondis "Oui".  Je dus choisir un nombre entre 1 et 21. Je sélectionnai le 20. Le compte à rebours se débita de 20 heures en une seconde.
Sur mon écran s'afficha le message : "Analyse des données en cours.", suivi du lieu où habitait ma cousine, du nom du lycée où elle était, etc. J'eus un peu peur mais je me dis tout de suite que toutes ces infos étaient inscrites sur Facebook et que ce n'était pas un exploit de connaître tout ça. J'eus la présence d'esprit d'aller voir le mur de Fanny. Un statut récemment publié via son mobile indiquait qu'elle se trouvait dans un restaurant très connu dans sa ville, et qu'elle en adorait la nourriture.  9 personnes aimaient ça. Je fis de même. Je basculai ensuite sur Hatebook et j'aperçus que la position exacte de Fanny était inscrite, c'est-à-dire le restaurant dont elle parlait dans son statut. Une carte s'afficha. C'était le plan de la ville de Fanny. Deux gros points rouges étaient visibles, un qui bougeait et l'autre qui restait statique à l'endroit du restaurant. Le point se rapprochait de plus en plus de l'autre (qui devait représenter ma cousine), venant de nulle part. J'étais spectateur de l'avancement d'une personne que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Eve, qui allait faire je ne sais quoi avec ma cousine. Je commençai à prendre panique. Il restait 50 minutes. Qu'allait-il se passer ? Je décidai de fermer la pop-up. Mon ordinateur ne répondit plus. Je voyais encore le compteur et les minutes défilaient plus vite qu'à la normale. Le point avançait doucement, mais il atteindrait bientôt son but. J'appelai ma cousine. Une fois. Deux fois.  Trois fois et toujours la messagerie. "Putain mais qu'est-ce qu'elle fout ?? Elle a toujours son portable sur elle d'habitude !" pensai-je. Mon stress montait, tandis que je laissais un message je constatais l'avancement du point rouge, qui s'avérait encore plus rapide.
"Fanny, j'ai fait une connerie je crois, c'est dur à expliquer, tu vas peut-être me prendre pour un fou mais..."
Plus que 20 minutes, puisque le compteur défilait anormalement.
"... Prends garde à toi, mets-toi à l'abri. Ne pose pas de questions et fais ce que je te dis. Quitte le restaurant tout de suite. Rappelle-moi quand t'es en sécurité." 
Je dis ces mots d'une traite, comme pour m'en débarasser le plus rapidement possible. Pour me rassurer, je pensai que Hatebook n'était peut-être qu'un fake pour effrayer les internautes, et que j'avais réagi comme le surfeur lambda. Il fallait être plus malin que ça. Oui, c'était cela, je m'étais sûrement fait berner.
J'aurais bien voulu me complaire dans mon utopie mais les chiffres rouge sang sur l'écran me ramenèrent très vite à la réalité.
Soudain, le compteur bloqua à 10 minutes 23. 
"Ouf... ! Quelqu'un a réussi à arrêter Hatebook. Fanny est sauvée, en plus elle a dû écouter mon message et voir mes trois appels maintenant, car elle devait manger, elle va vite me rappeler, je vais tout lui expliquer, tout va bien." me disais-je. 
Malheureusement, après ce blocage, les chiffres défilèrent à toute vitesse jusqu'à atteindre 30 secondes. Une demi-minute qui s'écoula normalement. Une demi-minute durant laquelle je me sentis impuissant.
Les dernières secondes s'égrainèrent doucement. Puis le 0 fatal apparut.
Les deux points se rencontrèrent.
Il ne se passa rien durant toute une minute. Puis "Fin" s'inscrivit sur Hatebook.
Par réflexe, je remis Facebook. J'avais une notification.
"Fanny *** a posté une photo sur votre Mur."
"Quoi ? Pourquoi elle fait ça ? Quelle photo ça peut être ?" me demandai-je.
J'aurais voulu ne pas le savoir.
 Fanny avait publié, ou du moins la personne qui était sur le compte de Fanny, une photo d'elle, la tête écrasée sur la cuvette des toilettes, sûrement celles du restaurant. Le sang inondait la cabine. Ma cousine était morte et son cadavre était maintenant affiché sur mon mur Facebook. Dès la publication, beaucoup de mes amis se mirent à commenter, à dire qu'ils étaient choqués, qu'ils ne comprenaient pas ce que c'était. Ils signalèrent la photo.
Je vis dans la description de la photo : 
"Hatebook © 2012
Merci de votre confiance."
Le visage ensanglanté de ma cousine me hantait à présent. 
La fenêtre de Hatebook clignota. On me demandait un versement d'une somme astronomique par Paypal. Pourquoi ? Je venais de perdre ma cousine, la personne la plus chère à mes yeux, et on me harcelait jusqu'au bout. Les larmes coulaient le long de mes joues, j'en bus jusqu'à plus soif. Elles inondaient le clavier sur lequel je tapotais en rythme. Car oui, sans ciller, je cherchai à arrêter Hatebook. Il le fallait. Je ne me rendais pas encore bien compte de ce qui m'arrivait. Et c'est encore mon cas. Fermer Hatebook me semblait la solution. Il le prit comme un refus de paiement.
J'utilisai Tor et je fis des recherches sur le Deep Web. Sur le Hidden Wiki, le wikipédia de ce web parallèle, était inscrit en majuscule que Hatebook était en réalité un réseau français de tueurs en série. Il y avait des petits groupes de serial killer par région, et selon l'emplacement de la personne à éliminer ceux-ci se relayaient. On nageait en plein roman policier. Je me rapellai soudain de la phrase inscrite lors de l'installation : "Hatebook vous permet de couper contact avec les personnes qui compliquent votre vie." avec écrit en petit : "Une demande de suppression est payante, sous peine de représailles".
Payer ces gens pour avoir tué ma cousine... Et puis quoi encore ? Malgré cela, c'était quand même moi qui avait ordonné ce meurtre.
Une pop-up s'ouvrit. Le compte à rebours. J'avais refusé de payer, j'allais devoir, sans jeu de mot, en payer le prix. Ma ville était inscrite sur la fenêtre.
Je supprimai vite sur Facebook la précision d'où je me trouvais. Rien à faire, la carte était déjà apparue, avec un point qui devait me symboliser, moi, la proie, et l'autre qui arrivait.
A l'heure où j'écris ce texte, le compte à rebours indique qu'il me reste 1 heure. 
J'espère juste que mon cadavre ne sera pas affiché sur mon mur Facebook.
Faites attention aux informations que vous laissez sur votre compte de réseau social. N'importe qui pourrait les utiliser à des fins malsaines. 
N'installez jamais Hatebook. Le mur de Fanny est devenu un musée des horreurs. Le tueur continue encore de poster des photos de son cadavre, prises dans différents angles de vue. Si Hatebook ne me retrouve pas, je ferai tout pour fermer le compte de ma cousine, afin qu'elle garde une certaine dignité.

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 17:41

C’est un soir ou j’aurais du sortir avec ma petite amie. Elle ne demande pas grand-chose, mais je ne me sens pas d’attaque à aller dans un bar ou dans un club cette nuit. Je me suis quand même forcé à accepter, je lui dois bien ça après tout. Seulement, elle veut aller dans une boite à 50km de là ou j’habite et il est hors de question de faire tant de bornes, juste pour danser un peu et revenir. Je tente de lui expliquer tant bien que mal, rien n’y fait. Elle prétend que l’on ne fait jamais ce qu’elle veut, alors que c’est faux. Ce soir, j’étais prêt à sortir alors que je suis lessivé et que je n’ai rien mangé. J’ai juste eu le temps de prendre une douche et de m’habiller pour passer la soirée avec Melissa. 

Elle me lance un  « Je te déteste » et part en claquant la porte de la maison. Et bien soit, je resterai seul ce soir. J’ai d’ailleurs envie de rejouer à mes vieux jeux tout à coup. Ma Ps One est branché dans ma chambre, je vais en profiter. J’ouvre la petite armoire ou je range mes consoles et autre et sort un tas de boites à moitié cassées. Tomb Raider, Gran Turismo, Resident Evil 1 Director’s Cut, Resident Evil 3: Nemesis... Resident evil 2. Je prends ce dernier et ouvre la boite. Les CD-Rom étaient dedans avec une carte mémoire rouge qui tombe sur le sol. Elle n’avait jamais fonctionné depuis le jour ou je l’avais trouvé. Peu importe, je vais quand même l’insérer dans la console. Le disque de Léon dedans, j’allume et vais m’asseoir sur mon lit. Le logo PS One et tout le bazar Capcom et autre défilent sans problème. Une fois dans le menu, je sélectionne Charger une partie. Et là, à ma grande surprise, la console cherche à lire la carte mémoire et y arrive. Plusieurs sauvegardes de Resident Evil 2 sont là ! Le type qui a perdu sa carte jouait aussi à ce jeu. D’un coté, pas étonnant, il est tellement bien. Il y avait des sauvegardes de Claire et de Léon. Et puis, une autre tout en bas, sans nom, juste avec un texte disant : Salle de torture. Bizarre, la seule salle de torture du jeu n’avait pas de machine à écrire pour sauvegarder. Ça promet. Je choisis cette sauvegarde.

Le jeu ne se lance pas, il me dit de changer de CD-Rom. Cependant, au lieu de me dire « Partie de Claire », il écrit « Partie de Ms. Warren ». Or, jamais je n’ai entendu parler de ce personnage, mais je ne demande qu’à en savoir plus sur le jeu. Ce soudain intérêt pour cette Ms. Warren s’estompe très vite, car je me souviens que je n’ai que deux CDs, un pour Claire et un autre pour Léon. Je me lève de mon lit et vais d’un air dégouté vers ma console pour l’éteindre. Et au moment où j’allais appuyer sur le bouton, j’entends au-dessus de ma tête un son de validation, celui qui vient lorsque l’on charge une partie ou que l’on sélectionne un objet dans l’inventaire. Je lève les yeux vers ma télévision, l’écran  était noir. Cela dura quelques secondes, puis la musique vint sans l’image, comme elle le fait toujours et me perça les tympans. Vous savez, c’est cette musique à l’instrumental vif et stressant qui joue quand Marvin se change en zombi. Je sursaute aux premières notes, le volume était bien trop élevé. Je me précipite vers mon lit pour attraper la télécommande et baisser, manette toujours en main. Le son à présent diminué, la musique s’arrête peu après net, un texte s’affiche en police de machine à écrire : « Angelica Warren, 1972-1998». Là, j’ai peur, sincèrement, et je prends l’analog à deux mains en le serrant fortement entre mes doigts, comme si j’avais subitement une envie incontrôlable de jouer. Pourtant, je ne souhaitais qu’une chose : me relever et couper la console. Me relever ? Je m’étais assis sans y faire attention. Les choses malsaines commençaient. Ce texte restait là, affiché sur fond noir en lettres blanches et fantomatiques. Rien ne se passait, et c’était tant mieux, je ne voulais pas en savoir plus finalement. J’ai attendu un instant que mon rythme cardiaque ralentisse. De toutes les fois ou j’avais joué, celle-ci était la pire, celle ou j’avais le plus peur. J’appuie sur X... le bruitage de validation... encore... et le texte qui disparait. A nouveau l’écran vire au noir et j’entends le son qui vient quand on lit un document dans le jeu, ce bruit de papier légèrement froissée. Mon visage perdit de sa couleur. L’image de la fille du maire morte sur le bureau de Brian Irons s’affiche, l’image du visage en basse qualité du jeu qui vous fait frissonner rien que par la qualité merdique des graphismes et la scène morbide qu’elle représente.

Je sentais la crise d’angoisse monter en moi. J’étais paralysé, terrorisé par cette femme de pixels à la robe blanche maculée de sang. C’est décidé, je vais éteindre la console cette fois. Je lâche la commande sur le sol et me presse vers l’appareil. C’est là que j’entends encore ce bruit de papier chiffonné. Je n’ose pas lever les yeux, je ne veux pas voir. Je n’ai plus la manette en main, mais le jeu a quand même agi seul, comme s’il était possédé. Je suis figé, le corps penché vers l’avant, le doigt à quelques centimètres de l’interrupteur seulement. J’eus la sensation que l’écran était plus obscur, comme s’il était passé à nouveau au noir. Et dans un élan de courage ou de folie, je lève la tête vers la télévision. Plus rien... juste un écran noir, en effet. Je suis planté devant mon écran, debout, les mains tremblantes et le cœur qui veut sortir de ma poitrine. Je le regarde, méfiant, je tremble, et j’ai froid, très froid. Encore ce bruit, et l’image suivante me fit hurler à m’en rompre la gorge. La photo d’un cadavre, un vrai cette fois... Elle était de mauvaise qualité, mais je distinguais suffisamment de détails. C’était une femme, dans la même position, qui avait la même couleur de cheveux, les mêmes vêtements, la même blessure que l’image précédente, avec en arrière-plan, des vêtements de femmes. La photo avait été prise de nuit, certainement par la personne qui avait trouvé le corps.

Je tombe en arrière, glacé par ce que je venais de voir. Je mets les mains devant ma bouche. Le vent soufflait toujours aussi bruyamment. On aurait dit une plainte qui venait de l’extérieur. Je ne sais pas quoi faire. Je tremble de tout mon long en voyant cela. J’en étais presque à pleurer pour que ma copine revienne et que j’essaie d’oublier ce que j’avais vu.  Mais Melissa était partie depuis au moins 10 bonnes minutes. Que faire ? L’appeler et la supplier de revenir ? M’excuser de mon attitude ? Je préférais le faire plutôt  que de rester seul.

Mais avant ça, il me faut éteindre cette maudite Ps One.

Je me penche et appuie vivement sur le bouton d’arrêt. A ma grande horreur, la LED verte reste allumée et le jeu réagit par un son grave, comme celui d’une chaine télévision qui bug. Je lève les yeux vers mon écran, l’image avait changé. On avait photographié le visage du cadavre de près, il affichait la même expression que celle de la fille du maire : les yeux clos, un sourire effrayant et une peau blême.

Je panique.

J’appuie encore une fois. La télévision refait le même bruit. L’image change. Cette fois-ci, on avait photographié le ventre massacré de la victime. Le tissu blanc éventré était ouvert et laissait paraitre l’entaille profonde et sanglante découvrant les organes. Au bas de la photo, on pouvait apercevoir un texte dont je ne souviens plus, car écrit trop petit et l’image étant de trop basse qualité. Il faut dire que j’étais tellement choqué par ce que j’étais en train de vivre que ce détail n’avait aucune importance. Peut-être m’en rappellerai-je plus tard.

Encore une fois, encore une autre photographie... celle d’un poignet lacéré, la chair encore écarlate à ce niveau-là. Celle-ci aussi avait une inscription au bas dont je ne me rappelle pas. Mais je sais qu’elle se ressemblait : même emplacement, environ la même longueur et je suis presque certain que les caractères se ressemblaient également.

Je mets un grand coup de poing dessus. Le jeu saute et l’écran redevient noir mais la LED reste allumée. Je respire bruyamment et de manière saccadée. J’ai peur. Et maintenant la pièce n’est plus éclairée du tout. Le silence m’angoisse, l’obscurité aussi, sans parler de tous ces bruits que l’on entend lorsque l’on est seul chez soi. Je ne suis juste pas sûr d’être seul. Je ne sais plus ou est mon téléphone, je ne m’en souviens pas. Melissa, reviens, je t’en supplie.

Je tourne dans la pièce, j’essaie de m’orienter par rapport à la LED, de tâter mon lit, ma commode, mon bureau pour trouver cette saleté de téléphone. Et pendant que j’ai le dos tourné, je sens derrière moi s’éclaircir l’écran. Pas beaucoup, certes, mais suffisamment pour me glacer. Je me suis redressé, comme si on m’avait mis un bâton là ou vous savez. Je me retourne... Et là, l’horreur... « Melissa Cetković, 1991-2010 ». Je n’attends même pas, je frappe la télévision d’un grand coup de poing. L’écran éclate, cela fait une étincelle gigantesque. Les secondes passent, j’essaie tant bien que mal de me calmer, mais ce que je venais de lire m’avait traumatisé au plus haut point.

Environ 10 secondes plus tard, mon téléphone vibre et s’allume. Il était sur le sol, à coté de mon lit. Je réagis immédiatement et me précipite pour l’attraper. Je me mets à genou pour le saisir. J’ai tout de suite pensé que c’était elle. J’en étais tellement content que je tremblais et n’arrivais pas à l’attraper. L’écran était tourné vers le sol. Quand je l’ai retourné et que je l’ai pris dans ma main (je n’aurais jamais du le retourné. Pourquoi ai-je fais ça ?), j’ai cru mourir. Sur mon téléphone, en plein écran, une image était affichée, celle de Melissa morte par terre, dans une robe blanche, le ventre ensanglanté. Derrière elle, il y avait ces vêtements, éparpillés un peu partout. Au bas de l’image, il y avait cette phrase : Je te déteste...

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 19:15

 

Note d'auteur: Je me permet de glisser quelques mots au sujets des faits que je vais relater dans cette courte histoire. J'ai été quelque peu hésitant à l'idée de publier cette creepy pour diverses raisons, notamment parce que je craignais quelque peu la réaction des septiques qui me diront que ces faits sont faux et inventés de toutes pièces, mais si tel est le cas, alors je leur laisse le droit d'exprimer leur point de vue à ce sujet. Je n'oblige personne à y croire et à vrai dire je ne rédige cette creepy que parce que Ozwald a insisté pour que je la publie sur le forum et après tout, il faut bien commencer par quelque chose. Je vous remercie de lire ce récit en prenant en compte ces quelques mots.
 



J'ignore quand tout cela a commencé. Peut être étais je trop jeune pour m'en souvenir. Comme tous les enfants du monde entier, la nuit, mes parents me racontaient des histoires, et même si je n'étais pas assez grand pour comprendre exactement certains éléments de leur contenus, je rêvais des faits relatés par ces histoires et ces rêves m'emportèrent pour enfin trouver le sommeil. 
Mais comme tous les enfants du monde entier, j'étais souvent en proie à des terreurs nocturnes. Comme tous les enfants du monde entier, mes parents me grondèrent, en me disant que je n'avais fait qu'un vilain cauchemard et que je devais me rendormir. 
Mais qu'en est il quand le cauchemar prend part à la réalité ?


Je n'étais pas encore à l'école primaire quand cela a eu lieu. J'étais persuadé que tout n'était que paix et douceur dans ce merveilleux monde qu'était mon enfance, jusqu'à ce fameux soir, à l'heure où mes parents dormaient à point fermé que j'entendis un son. Le bruit de pas lents dans le couloir se posant méticuleusement et lentement sur la moquette, tel les pas d'un voleur. Vivant dans un vieux manoir aux charpentes rongées par l'histoire, je m'efforçais de croire qu'il ne s'agissait que d'un bruit de la nuit comme tant d'autres... Mais pas cette fois. Les lampadaires de la rue au loin laissaient suffisamment de lumière passer par la fenêtre du couloir pour que je l'aperçoive par delà la porte ouverte de ma chambre. Une silhouette sombre et courbée d'assez grande taille se déplaçant très lentement masqua le rayon de lumière de la fenêtre. Je m'empressais alors d'allumer ma lampe de chevet pour distinguer un être aux longs cheveux sombres pendants devant son visage vêtu d'une longue robe blanche rester encore quelques secondes avant de disparaître tel un spectre. Cette terrifiante apparition me fit hurler de toutes mes forces, mais mes parents me grondèrent depuis leur chambre de la même manière que lors de mes terreurs nocturnes. 


Cette apparition ne se manifestera pas que cette fameuse nuit. Quelque mois plus tard, j'entendais de nouveau les pas lents sur la moquette du couloir. Mon coeur battait à la chamade tellement mon angoisse de revoir cette chose m'étouffait. je l'ai alors revue. 


Un soir en descendant les escaliers pour aller chercher un verre de lait, je vis de nouveau cette chose qui descendait les escaliers à pas lents. 


Comme j'aurais aimé être aussi confiant quand venait le levé du jour, où je pensais que cette chose terrifiante de la nuit comme toutes les autres ne vienne pas la jour où la lumière du soleil nous protège.
 Je pouvais alors m'amuser tranquillement dans le jardin, me promener comme je le souhaiter. Et par delà les feuillages pendants des branches des arbres cette chose m'apparut et je distinguait alors pour la première fois son visage, du moins ce que je pouvais en distinguer. Comment aurais je pu oublier la couleur si pâle de sa peau et ses traits de visages si difficiles à distinguer tellement la peur noyait les yeux de l'enfant frêle et innocent que j'étais. 
C'est d'ailleurs depuis ce jour qu'en de rares moments où cette chose m'apparu, mon souffle se coupait, je ne pouvais plus parler, et j'étais véritablement paralysé par la peur. Une proie facile. 


Mais un beau soir, alors que le soleil couchant laissait encore paraître un faible filet de lumière de par les branchages des arbres, je me promenais avec un ami. Je vis alors au loin cette chose qui se déplaçait lentement tel un zombie entre les arbres, facilement distinguable de par sa longue robe blanche. Je croyais alors être le seul à pouvoir la voir, jusqu'à ce que mon ami à coté de moi, tétanisé finit par me demander avec crainte: quelle était cette horrible silhouette bossue à la longue robe blanche. Ma peur grandit alors sur ses mots. Ce n'était donc pas une illusion. 


Le plus étonnant est que cette chose n’apparaît que dans ma demeure familiale. Je ne la vois nulle part ailleurs. Il m'est déjà arrivé de tomber nez à nez avec elle sans jamais trouver le courage de rester près d'elle. 


Pour une raison que j'ignore, je suis sûr que cette chose n'est pas humaine, je sais également qu'elle ne me veut aucun mal car elle ne m'a jamais agressé, mais je sais que je ne dois rien tenter non plus à son encontre car je sais qu'elle me mépriserait sinon, mais je ne peux expliquer moi même comment je peux le savoir. Je le sais tout simplement comme s'il s'agissait d'un instinct. 


Je lui ai donné le nom d'Alma, sans raison apparente. Quelle est cette chose ? Je l'ignore, je sais juste qu'elle ne partira pas. 
 
Libre à vous d'y croire ou non, cette histoire est vraie et fait partie des mystères qui me terrorisaient la nuit quand j'étais enfant.

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 19:01

Auteur: Kuro Shirone

 

 

 

La fatigue s'était abattue sur mes paupières, comme d'habitude. Je les avais juste fermées, comme d'habitude. De sombres pensées assombrissaient mon cerveau, encore plein de rancœur envers une certaine personne dont la mention est inutile. Ce n'est pas ce qui nous intéresse. Le plus important est... Ce qui se passa après que le sommeil m'ait emportée.
J'ouvre les yeux, me demandant où je peux être. Je regarde à droite, puis à gauche. D'accord, je suis dans mon lycée ! Il n'empêche que je me demande pourquoi ils ne le rénovent pas, des pans de murs entiers sont écroulés au sol, à cause des murs qui tremblent sous les mouvements des escaliers qui changent constamment de place. Des élèves au charisme étonnant se baladent dans les couloirs, propres sur eux dans leur uniforme immaculé, sauf moi. Curieusement, je suis habillée en noir, de plus, des menottes sont attachés à mes poignets, comme si c'étaient de simples bracelets, comme si je m'étais échappée il y a peu. Pourtant, je n'ai aucun souvenir de ça. C'est... Vraiment trop étrange tout ça, mais que se passe-t-il ici, bon sang ?!


Plusieurs lycéens me lancent des regards condescends, des sourires moqueurs effleurent leurs lèvres et des rires fusent. Deux d'entre eux, les plus beaux, propres sur eux et absolument hypnotisants, attrapent mes... Espèces de bracelets, me tirant sans ménagement vers une porte noire avec des espèce de toiles d'araignées noires, des tâches de sang maculent ladite porte, des traces de mains la couvrent. C'est horrible, sans que je sache vraiment pourquoi, un sentiment de terreur pure m'envahit, un horrible sentiment me retournant les entrailles, s'escrimant à faire sortir mon cœur de ma cage thoracique. Je crie, autant que je peux, je hurle à m'en casser la voix, des suppliques qui resteront à jamais dans le silence. Des larmes coulent le long de mes joues, et je n'ai plus que la force de sangloter misérablement, où l'on peut vaguement comprendre entre deux reniflements que je ferai des efforts, que plus jamais cela n'arriverait. Ils me regardent encore, un léger doute subsistant dans leurs yeux, j'essaye de le faire disparaître en me répandant en demandes désespérées. Mais je ne peux faire que ça, pour lutter contre ma destinée toute tracée. Je sais qu'un jour je finirai comme les autres. Comme cet alligator, là-bas, que je sais être le Bad-Boy de First Class avec qui je traînais avant. Lui et moi, on s'entendait bien, je l'aimais énormément, c'était mon meilleur ami. Mon seul et unique, la seule personne qui ne jugeait pas sur les notes, pas comme tous les autres cinglés de ce foutu endroit ! Je vais devenir totalement folle ! Et ces cris d'agonie, c'est gens hurlant leur douleur, ces instruments de torture ! Tout ça parce que... Parce que l'on arrive pas à suivre le rythme scolaire de ces petits génies ! Je ne veux pas finir écartelée, comme toute ces autres filles. Je ne veux pas être dépecée, ou éventrée... Je ne veux pas mourir ! Pas ici, par au milieu de cet asile de fous ! J'en ai marre, je vais finir comme toutes ces poupées si ça continue !


Merde, il faut que j'en informe le ministre de la Magie... C'est le seul qui pourra contenir ces malades mentaux ! Mais un des blonds me saisit à la gorge, avant de la porter à sa bouche, comme s'il était... Un Vampire, mais ces créatures n'existent que dans les fantaisies adolescentes. Lui est un suceur de vie, il allonge sa durée de vie en écourtant celle des autres, ils sont comme des pervers narcissiques. Eux, et seulement eux existent, les désirs des autres sont inexistants, il n'y a qu'un détail qui change... Ils prennent compte des avis de leur communauté. Il n'empêche que cela me permet de partir, affaiblie, mais vivante. Je téléporte sans vraiment savoir comment le Maître de Magie et sa Secrétaire. Je commence à leur expliquer la situation, mais ils arrivent. Ils n'ont pas l'air contents, ils vont me frapper ! Me tuer, me liquider !


Alors je cours pour sauver ma peau, abandonnant lâchement les deux adultes aux bons soins des élèves qui se jettent sur eux et les éventrent sans pitié. Je continue de courir, et arrive à les semer quelque part dans le dédale de couloirs. Je connais cet endroit comme ma poche, mais pourtant, je n'étais jamais venue dans cette aile... Plusieurs adolescent fument et se dépravent, certains utilisent leurs corps pur des choses dégoûtantes, d'autres n'ont plus que leur corps en décomposition par terre, dégageant une odeur nauséabonde.


Et là, c'est le drame. Je la vois, elle par terre, attachée de part et d'autre devant une grande baie-vitrée. Ses boyaux prennent l'air, du sang coule de sa bouche, mais pourtant, sa poitrine continue de se soulever, quand bien même un grand pique est planté en plein milieu. Vivante à part tout ça ? Pourtant, son ventre est tellement déchiqueté que je peux en voir la colonne vertébrale et le cœur, malgré tout aucun sang ne coule. Il n'y a qu'une grande étendue de croûte noirâtre bizarre et rugueuse. À peine ai-je le temps de l'effleurer qu'elle me saisit au poignet, lançant un râle d'agonie dans cette atmosphère déjà trop pesante. Les autres ne daignent même pas lui jeter un regard, mais moi, je me sens paralysée. Elle essaye de... Se nourrir, visiblement... J'arrache mon poignet à son étreinte, son bras se détache avec. C'est vrai que ça fait plus d'un an que je ne l'ai plus vue, alors que je faisais tout pour elle, améliorer sa condition de vie... Je m'éloigne de ce corps pourrissant n'étant plus que cris désarticulés et gigotement vains.


Je me remets à courir, je sais qu'ils sont là, et effectivement, j'en vois une poignée au bout du sombre couloir, accompagnés d'espèce de zombies. En fait, je crois que ce sont des Nécromanciens, plusieurs personnes censées être mortes sont avec eux, même ma Mère est là, enfin, celle que je nomme ainsi n'est que la personne qui m'a prise sous son aile lorsque je suis arrivée dans cet endroit. Mais trêve de pensées inutiles, je dois sauver ma peau là ! Je continue de courir, voyant devant moi des traces de sang partout, et soudainement.... Pouf ! Collision avec le Maître, il a survécu, ce vieux débris ? Ah oui flûte, il n'a même pas la trentaine... Toujours est-il qu'on court comme des dératés pour sauver not'peau qui vaut pas grand-chose, pourtant. C'est là qu'on arrive au bout de l'Aile, qui aboutit aux dortoirs des maternelles. Par on ne sait quel miracle, la surveillante accepte de nous cacher dans l'une des Barrières. Les morts-vivants se heurtent à une haute-protection.... Et alors que certains commencent à exploser sous la forte pression magique...


Je me suis purement et simplement réveillée. C'était l'un de mes plus horribles cauchemars, je ne souhaite à personne de vivre ça... Le sentiment d'effroi qui vous lacère le ventre pendant toute la durée est... Horrible !

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 13:02

Eric était dans le métro pour rentrer chez lui. Il était environ 17h. Il aimait pas le métro, le fait d'être aussi serré contre tant d'inconnus. En fait, Eric aime pas trop les inconnus, mais ça c'est une autre histoire.


Enfin sa station. Il peut enfin sortir de cet enfer de metro. Aaaaaah, l'air frais des rues de Paris... Enfin frais... façon de parler. Il habitait un petit appartement, dans une rue quelconque de la capitale.

Parlons un peu d'Eric. La vingtaine, étudiant, cheveux courts chatains, plutot grand. Il faisait des études de lettres. Il habite à Paris depuis un an maintenant, depuis une grosse dispute avec ses parents. Depuis, ça s'est calmé, mais bon... Sinon, il joue de la musique. De la basse, précisément. Il a même joué dans un groupe, mais pareil, une dispute entre les membres et vlan qu'il se sépare...

Un bruit attira l'attention d'Eric. Un bruit de guitare. Il y avait, à quelques mètres de son appartement, un musicien de rues, qui jouait de la guitare. Il jouait plutot bien, malgré le fait que la musique qu'il jouait était un peu... triste, funèbre, glauque. Les gens passaient devant lui, ne lui prétaient pas attention. Il y avait seulement une personne qui regardait l'homme jouer de sa guitare, et il semblait... Triste. Soudain, le guitariste arrêta de jouer et regarda en direction d'Eric, qui détourna le regard et rentra chez lui. Avant de rentrer, il jeta un coup d'oeil à l'endroit où se trouvait l'homme : Il était parti. Ne restait que la personne qui l'écoutait, avec toujours son air triste. Il le vit se retourner puis partir.

Une fois chez lui, il s'affalait sur son canapé. Il restait là pendant un long moment. Lorsqu'il vit l'heure, il était environ 19h45. Il se prépara à manger, mangea, puis alla directement se coucher sans passer par la case douche. Il était crevé.

Cette nuit là, il fit un rêve étrange. Il était seul, dans un endroit sombre. Il ne voyait rien, sauf, à ses pieds, sa basse. Il la pris. Soudain, un homme se dressa devant lui, en le pointant avec un pistolet. Eric se protega sa tête avec sa basse quand l'homme tira. Il se réveilla, en sueur.

Ce n’était qu’un rêve, se disait-il. Il jeta un rapide coup d’oeil à sa basse, et il vit, à l’endroit de sa basse où la balle aurait du là toucher dans son rêve, une légère bosse. Il pensait que ce n'était qu'une impression, puis il se leva.

Il alluma la télé. Il y avait un JT en cours de diffusion, on y parlait d’un homme retrouvé mort, pendu, les jambes coupées et avec un trou au niveau du coeur. Ils montrirent la photo de l’homme, et Eric la regardait. Il s’agissait de l’homme qui écoutait le musicien de rue de la veille!
Eric était comme assommé. Il restait là, planté là pendant quelques dizaines de minutes, puis il éteignit la télé et sorti.

La journée passa rapidement. Il continuait de penser à l’homme et à sa guitare. Et, comme la veille, à coté de chez lui, il était là, mais cette fois, ils se regardaient. Eric écoutait. Et pendant qu’il écoutait, il pensait à sa vie de merde, ses études de merde, son boulot de merde, ce monde de merde. Il pensait que la vie ne vallait plus d’être vécue.

Soudainement, il se mit une claque. Toutes ces pensées venaient de se volatiliser. Il courut chez lui, toujours sous le regard menaçant de l’homme.

Il prit sa basse, et joua. Il ne remarquait pas le trou situé à droite de la jonction entre le manche et le corps. Il jouait sans s’arrêter, puis au bout de quelques heures, il s’effondra sur son lit, et il plongea directement dans les bras de Morphée.

Il refit un rêve. Toujours cet endroit noir, sa basse à ses pieds, mais... Il remarquait le trou. L’homme était réaparu, mais cette fois, il semblait moins “menaçant”. Au fur et à mesure qu’il approchait d’Eric, du sang se mettait à couler de sa basse. Il se rapprochait de plus en plus d’Eric, il ne ralentissait pas, et forcément, il y eut un choc. L’homme était rentré dans Eric, et soudain tout devint blanc, puis une voix fit “J’ai besoin de toi...”, d’une voix rauque et faible.

Eric se réveilla. Il était dehors, dans la rue, là où l’homme avait l’habitude de jouer. Il avait sa basse, qui avait un mince trait rouge depuis le coté du manche jusqu’en bas du corps. Il se sentait étrange. Il s’assit, et il attendit. Il devait être tard, il n’y avait personne dehors et une nuit d’encre s’était abattue sur la capitale. Il attendait là, il ne savait pas quoi, ni qui, ni pourquoi, mais il avait juste envie d’attendre là. Puis, une silouhette apparut. Un homme, avec une guitare à la main. Un pistolet dans l’autre. Eric pu le voir plus clairement : Il semblait jeune, malgré le fait qu’il avait l’air un peu... usé. Il avait une veste grise et un jean, visiblement usés, et sales. Et il était maigre. Il n’avait pas la peau sur les os, mais il n’avait pas l’air au mieux de sa forme. Mais le pire, c’était l’aura qu’il dégageait. Plus il avançait, plus le silence se faisait pesant, plus Eric avait un sentiment de mort imminente.

L’homme était devant Eric. Il lui pris sa basse des mains, et la jeta plus loin dans la rue. Il fit de même avec sa guitare. Eric n’osait piper mot. L’homme mis la main dans sa poche, et en sortit un pistolet. Une espèce de revolver. Eric commençait à transpirer. Il ne voulait pas mourir!
L’homme le regarda, ammusé.

PAN!

Il s’était tiré une balle dans le coeur. Mais il restait debout.
Eric s’était levé, et était allé vers lui, mais avant qu’il ne puisse l’approcher

PAN!

L’homme lui avait tiré dessus. Dans le coeur.
Soudain, tout devenit clair. Il devait accompagner l’homme. Qui lui même, accompagnait quelqu’un. Ou quelque chose.

Depuis ce jour, on peut voir, de temps en temps, deux musiciens de rue jouer ensemble, sur le trottoir ou dans le metro. S’ils ont l’air usés, c’est normal.
Si leurs instruments aussi, c’est normal.
Par contre, évitez de les écouter trop longtemps.
Car, ce quelque chose semble avoir toujours plus faim.
Et il semble avoir une progéniture à nourrir.

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 08:35
 

« Il est dix huit heure, je me suis lever il y a deux heures. En me levant, je n'ai pas pu résister à la tentation de revivre ce que j'ai vécu cette nuit... C'était incroyable ! J'ai été le chercher, et je l'ai sentit, encore une fois ! Je ne saurais pas trop comment décrire ça mais... C'est comme s'il me regardait, j'ai eu un frisson.


Il est vingt deux heure, je l'ai dans les mains, tout est plus clair désormais, j'ai compris ce qu'il voulait, et entre nous, je n'ai jamais ressentit ça auparavant pour un homme mais... Je crois que je l'aime.


Il est midi, ma copine m'a appelée pour me demander si on pouvait se voir aujourd'hui, j'ai été contraint de dire non... Je ne sait pas trop comment elle le prendrait si je la quittait pour lui. Je dois encore y réfléchir, est-ce que je l'aime vraiment ?


Il est quinze heure, j'ai quitter ma copine, il m'a dit lui même qu'il m'aimait. Mes amis me prennent pour un fou, personne ne veut comprendre ce que je ressent !


Il est dix sept-heure, j'ai vu son regard... Je ne peut pas lui résister, il est si génial !


Il est onze heure, j'arrive maintenant parfaitement à comprendre ce noir... Je vois tout à travers.


Il est quatorze heure, je ne pense pas qu'il aime que je l'ouvre. Enfin... Son regard me semblait désapprobateur lorsque j'ai essayer.


Il est quinze heure, je ne sait vraiment pas comment j'arrive à comprendre qu'il me regarde... Alors que je ne peut distinguer que le noir.


Il est dix sept-heure, il m'a dit lui même que cette femme ne méritait pas de vivre.


Il est dix huit-heure, je n'ai jamais été aussi tenter de le presser.


Il est dix neuf-heure, ça y est, j'ai enfin oser ! Je l'ai presser !


Il est quatre heure, j'en peut plus, il m'a dit qu'il ne m'aimait plus ! COMMENT AS-T-IL PU FAIRE CA ?!!!!!!!!! J'AIT TOUT FAIT POUR LUI !!!!!!!!!


Il est neuf heure, je n'ai toujours pas dormis... Je ne peut pas m'empêcher de penser à lui... En fait, je crois que le seul moment où il m'a vraiment aimer, c'est durant ce court instant, où je remuait le couteau dans le coeur de cette pauvre femme, je pouvait sentir son corps se déchirer rien que par ce mouvement de poignet, et je crois que lui aussi, le sentait.


Il est midi, je me suis enfin débarasser de lui... Il ne m'embêteras plus, je l'ai mis dans la boîte aux lettres des voisins !


Il est toujours midi, et je crois qu'il me reste un problème à régler. »


Cette lettre a été retrouvée accompagnée d'un téléphone de marque LG, modèle KP-130, dans un dossier classifié concernant la disparition de Mélanie Roussard, ainsi que le meurtre de son fils Alexandre Roussard, le suicide de son mari Patrick Roussard, et le suicide de leur voisin, Samuel Le Guern. Il y figure également un témoignage de la fille de Monsieur et Madame Roussard dans lequel on peut lire « Il l'avait trouver dans la boîte aux lettres, j'ai essayer de lui arracher des mains mais c'est comme si ce téléphone le rendait fou ! Je ne l'avait jamais vu avec un aussi grand sourire. [...] Mon père était encore en train de poignarder mon petit frère, sous mes yeux, lorsque j'ai compris que je devait m'enfuir. ».

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 21:23

Il s'agit d'une vieille, très vieille maison.

Elle existait déjà avant même que Saint-Tropez ne devienne une grande ville.
Rénovée à plusieurs reprises, elle tient encore bien la route.
Cette demeure est la propriété de la famille Stenwell, installée sur la côte depuis des générations.
L'arrière-grand-père avait même connu les premiers propriétaires, ceux qui avaient construits la maison.
C'était une fort belle bâtisse, loin du manoir mais fort respectable néanmoins, tenant sur trois étages, avec grenier et caves sur deux niveaux.
Les grandes ouvertures donnaient à chaque pièce de la maison une luminosité exceptionnelle.
Un balcon entourait le dernier étage, et la maîtresse de maison avait décidé de l'orner presque entièrement de fleurs aux couleurs vives.
Entourée d'un modeste jardin, la bâtisse était située en plein centre ville. En fait, c'était la ville toute entière qui s'était construite autour de cette maison.
Les propriétaires ne gagnaient pas des fortunes, mais cette dernière génération était particulière.
Autrefois, toute la famille envahissait l'ensemble des pièces de la maison.
Les enfants logeaient au dernier étages, les parents au premier, et enfin les ancêtres occupaient le rez-de-chaussée.
Il faut savoir que chacun des étages était presque indépendants: installations sanitaires, cuisines, séjour...
Mais avec les années, comme partout d'ailleurs, la famille s'était dispersée.
Seuls restaient dans la maison familiale Richard et Andrea Stenwell, la cinquantaine, et leur fils Louis.
Les ancêtres tenaient à présent en maison de repos.
Les pièces jadis occupées par les rires des enfants et des vieillards l'étaient par divers loisirs... Salle de billard, salle de télé, salle de gym, etc...
Les parents avaient un revenu relativement modeste, aussi l'entretien de la maison se faisait sur plusieurs années.
Cette année, les Stenwell avaient fait refaire deux fenêtres à l'étage, ainsi que le plancher de la cave (du haut) plus récemment.

Le fils Stenwell aimait à se reposer dans la cave, au niveau le plus haut des deux, dans lequel il s'était aménagé une chambre secondaire de fortune.
Mais comme la plupart des adolescents, un lit, un bureau et surtout un ordinateur lui suffisait.
Il était de nature réservée.
A l'école, nombreuses étaient les humiliations.
Comme tous les jeunes adultes timides et sensibles, il subissait brimades et moqueries à longueur de temps.
Mais il savait que cela ne durerait qu'un temps, le temps que la tolérance gagne les jeunes esprits en quête désespérée d'affirmation de soi de ses camarades...
Ce qu'il aimait, par-dessus tout, c'était donc l'idée de se retrancher un peu du monde.
Et cette cave , parfaitement aménagée comme n'importe quel autre étage de la maison (au tiers de la taille cependant), l'isolait comme un bunker, remplissant à la perfection ce rôle d'abri anti-humanité.
Il était rangé, aussi il assurait lui-même le ménage dans cette partie de la maison.
Ce qui fit qu'au bout de quelques mois, ses parents ne voyaient plus aucune raison de vérifier la bonne tenue de la pièce, le laissant seul et unique être humain à y entrer pendant plusieurs mois.

C'était son petit coin à lui, loin des tumultes du monde.
Quelques magazines au sol, une paire de bouteilles d'eau, un téléviseur, deux consoles de jeu et son sac avaient rejoints le mobilier à cette rentrée scolaire.
Au début, il se contentait de longues heures connecté sur le net, le rétro-éclairage de l'écran pour seul éclairage dans la grande pièce sans fenêtre et aux murs blancs.
Puis il avait commencé à s'intéresser à l'étage du dessous, le plus bas de la maison.
Il captait tout son intérêt car cet étage était vraiment retranché du monde, et séparé de sa chambre secondaire par plus d'un mètre de pierres.
Seulement, il était difficile d'y emménager en l'état.
Elle servait à une lointaine époque de cave à vin, mais depuis que ses parents avaient repris le flambeau, eux qui ne buvaient pas, il n'y avait rien d'autre ici-bas que quelques caisses et autres vieux coffres remplis d'histoire.

Quand on se trouvait dans cette pièce on n'entendait pas le moindre bruit.
Il y régnait véritablement un silence de mort, aucun son ne perçait l'épaisse couche de roche.
En fait, Louis avait pensé y installer un ampli pour guitare à une époque où il s'était intéressé à la musique, mais avait vite abandonné l'idée.
Les murs de vieille pierre laissaient filtrer de nombreux insectes ça et là, qui menaient leur vie sans trop envahir la cave.
Faute d'aération efficace, l'air était assez peu renouvelé, aussi y dormir ou y passer de longues heures était assez compliqué.
Dans le coin nord-est de la pièce, éclairée par un modeste néon, une faille ouvrait un trou vertical profond mais étroit.
Depuis des années, on pouvait y voir, à l'aide d'une lampe de poche, de monstrueuses araignées y mener une existence paisible.



Louis avait beau réfléchir, il savait bien que cette pièce resterait en l'état, faute de moyens.
Alors il s'intéressa de plus près à la fameuse faille.
Il remarqua qu'en enfonçant un bâton dedans, de belles araignées aux motifs et couleurs inédites s'enfuient, paniquées.
Il les écrasa sans ménagement, à l'exception d'une seule, toute blanche et aussi malsaine que magnifique.
Après une longue hésitation, il la nomma Whity, et l'enferma dans un vieux pot de moutarde.
Sans trop qu'il comprenne pourquoi, elle mourut quelques jours plus tard.
Il avait pourtant bien veillé à laisser passer de l'air, et lui avait fourni plusieurs moucherons qu'elle n'avait même pas regardé.

Puis arriva un vendredi assez spécial.
Un des élèves de son lycée le frappa, Louis se défendit mais se fit violemment agresser par les amis de son camarade.
Il rentra à la maison avec une côte brisée et le visage ensanglanté, couvert de marques qui pour certaines ne partiraient plus.
L'affaire fut portée aux oreilles de la police qui sanctionna gravement les parents de ses agresseurs, qu'il ne revit jamais.
Cependant, cet épisode avait ouvert dans son cœur une brèche ouverte à la haine.

Une nouvelle fois, quelques jours après, il saisit un bâton pour déloger quelques insectes à torturer.
Puis il se lassa et se mit en tête de les tuer toutes.
Il essaya d'abord avec un aspirateur mais sans succès, puis à l'aide d'un pistolet à eau remplit d'eau de javel.
Lors de cette deuxième tentative, plusieurs arachnides sortirent, d'un genre qu'il n'avait jamais vu auparavant.
Leur corps étaient vraiment bien plus gros que leurs pattes, presque aussi gros qu'un œuf de caille...
Ce qui ne les empêchait pas d'être rapides.
Il tua aussi vite qu'il put les déserteuses, mais l'une d'elle parvint à accrocher sa main et le mordit.



Pris d'une vive douleur, il retira aussitôt son membre endolori et se vengea d'un violent coup de pied.
Le jeune adulte se précipita à la salle de bain du rez-de-chaussée et appliqua un désinfectant avant d'observer la blessure.
Il y avait deux points très larges et très nets, ce qui le faisait saigner abondamment. Fort heureusement, ce n'était pas très profond.
Dans les heures qui suivirent, il réfléchit à une solution rapide et efficace pour détruire ces nuisibles définitivement.
Alors que sa blessure le démangeait encore, il s'empara de son pistolet à eau et le remplit d'essence, projeta abondamment le liquide inflammable dans la faille, et y jeta une allumette.

Ce qu'il entendit alors fut le son le plus horrible de son existence.
Comme un millier de crissements, aigus, mêlés aux abdomens qui explosent sous la chaleur comme autant de maïs à pop-corn,
et une odeur inconnue mais très désagréable.
La fumée envahit malheureusement la pièce trop rapidement et il dut partir, en prenant soin d'arroser copieusement la faille de sable et de terre jusqu'à presque entièrement la combler.

Le lendemain, quand il revint, l'odeur ne s'était pas encore dissipée, mais la fumée si. Il put voir ça et là de nombreux cadavres d'arachnides joncher le sol, les pattes repliés dans une douleur morbide.
Toute la nuit durant, sa blessure l'avait démangé, et au matin elle avait pris une sale couleur violette.
C'est pourquoi sa première réaction devant le théâtre de son massacre fut d'écraser les cadavres de ses victimes, comme pour les tuer une fois encore.



Le midi, il parla à son père de l'incident. Celui-ci se fâcha, puis décida de le sanctionner.
Il devrait lui-même reboucher la faille avec du plâtre, qu'il paierait de sa poche, et nettoierait totalement la cave.
Il mit le week-end tout entier à s'acquitter correctement de sa dette.
Fort heureusement, sa main ne le faisait plus souffrir.
Le dimanche au soir, en retirant son pansement, il s'aperçut même qu'elle avait presque totalement disparu.
En revanche, il ressentait une certaine douleur au ventre, certainement une réaction suite à la fumée de l'avant-veille.

Il était content d'avoir rebouché la faille, finalement.
Cela permettrait peut-être de remettre au goût du jour l'aménagement de la pièce.
Le midi d'un jour de semaine où il mangeait avec son père, il aborda la question.
Louis proposa d'aider à l'installation d'un système d'aération moderne,
ce que son père refusa aussi sec: naturellement, il y avait d'autres priorités, comme par exemple de faire changer la porte d'entrée massive qui commençait à sortir de ses gonds...
L'adolescent voulut argumenter, mais fut pris d'une quinte de toux.
Il toussa de plus en plus violemment, jusqu'à éjecter une sorte de gelée blanche.
Il n'avait jamais vu ça auparavant. Son père lui recommanda simplement de mâcher plus longuement avant d'avaler, ou bien il finirait par s'étouffer pour de bond.

Le soir, cela le reprit.
Alors qu'il jouait à son jeu en ligne favori, il fut contraint de quitter le clavier plusieurs minutes avant de parvenir à reprendre sa respiration.
Sa toux lui faisait toujours expulser cette curieuse matière granuleuse, qui commençait à virer au jaune...
Inquiet, il décida de boire une tasse de chocolat bien chaud avant d'aller se coucher tôt cette nuit-là.

Au milieu de la nuit, il fut réveillé par une nouvelle quinte de toux.
Il mit longtemps avant de pouvoir reprendre sa respiration. Trop longtemps.
Il faillit se trouver mal au moment où enfin il expulsa une sorte de masse noire, beaucoup plus volumineuse que les autres.
Intrigué, il l'observa de très près...

Horreur! La chose avait des pattes! Huit, plus précisément!
Il avait lu qu'il était possible d'avaler des araignées dans son sommeil, aussi il décida de quitter la cave sans même prendre la peine de réveiller ses parents, dans l'instant même.

Puis il s'endormit plus paisiblement.
Il ne sentait plus du tout son œsophage obstrué, et n'avait plus aucune douleur au ventre.
Mais une nouvelle fois, son rêve se métamorphosa en cauchemar quand il fut pris d'éternuements, le réveillant immédiatement.

Allumant la lumière, il découvrit près de son oreiller... Une nouvelle araignée. Mais bien vivante, cette fois.

Louis commença à se sentir vraiment mal. Sa gorge s'obstruait encore, et bientôt il expulsa un nouvel insecte.
Et cela recommença immédiatement après, encore et encore... Il n'en finissait plus de tousser.
A bout de forces, manquant d'air, il tenta désespérément de joindre la porte, mais n'y parvint pas, et s'écroula sur le sol froid.
Pendant les heures qui suivirent, il sentit les araignées envahir tout son être.
Aucun mot ne saurait décrire l'horreur qu'il vécut alors.
Même l'imagination trouve ses limites quand il s'agit de ressentir des dizaines d'insectes puiser dans votre chair pour nourrir sa progéniture...

Ce n'est que trois jours plus tard que les Stenwell, inquiets de ne pas voir leur enfant, et le croyant toujours dans son appartement à la cave, le découvrirent, gisant près de la porte de sa chambre à l'étage.

Les araignées avaient envahis la pièce, et presque entièrement dévoré le corps de leur fils.
Saisis d'horreur, ils condamnèrent les caves, y faisant couler une grande quantité de béton, et vendirent la maison pour une bouchée de pain.

Cette histoire est célèbre dans la ville (les noms ont été changés).
Il est vrai que certaines espèces d'araignées ont la capacité de pondre leurs œufs dans le corps d'animaux afin de laisser leur progéniture la dévorer,
de la même manière que d'autres espèces d'arachnides dévorent leur propre mère à la naissance.


 

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